Lorsque l’administration a réuni des éléments faisant présumer qu’un transfert de bénéfices est susceptible d’exister et que l’entreprise vérifiée.
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Madame, Monsieur, Toute entreprise qui réalise des opérations transfrontalières avec des entreprises qui lui sont liées, c’est-à-dire des entreprises qu’elle contrôle ou qui la contrôlent en fait ou en droit, est concernée par ce guide. En effet, pour déterminer l’impôt dû dans chaque pays, les administrations fiscales doivent s’assurer que ces transactions sont effectuées sur la base d’un prix de marché, afin d’éviter un transfert de bénéfices. Afin de promouvoir le commerce international, d’asseoir le plus justement possible l’impôt dans chaque État et d’éviter une éventuelle double imposition, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a publié des principes directeurs. La France s’inspire de ces pratiques harmonisées dont certaines sont illustrées dans cet ouvrage. Néanmoins, comme la fixation d’un prix adéquat peut donner lieu à critique en cas de contrôle, les entreprises qui souhaitent sécuriser juridiquement leurs prix de transfert ont la possibilité de demander à l’administration un accord préalable de prix.
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Par ailleurs, lorsqu’elles subissent une double imposition du fait d’une rectification portant sur les prix de transfert, les entreprises peuvent demander l’ouverture d’une procédure amiable avec l’autre État, la mise en recouvrement de l’imposition supplémentaire pouvant alors être suspendue. Enfin, dans certaines situations, à défaut d’accord entre États pour éliminer la double imposition, il sera possible de recourir à une procédure d’arbitrage. Le présent guide, qui s’adresse tout particulièrement aux petites et moyennes entreprises (PME) 1, reprend tous ces points en les accompagnant d’exemples simples et concrets. Il illustre la démarche d’amélioration de la sécurité juridique que la DGI s’est fixée. Il me paraît important que les chefs d’entreprises soient informés, le plus clairement possible, des “risques fiscaux” comme des facultés qui leur sont offertes pour les éviter. Le Directeur général des impôts Bruno Parent 1. Voir définition page 53.
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/ 7l’entreprise et les prix de transfert les prix de transfert Selon la définition de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), les prix de transfert sont “les prix auxquels une entreprise transfère des biens corporels, des actifs incorporels, ou rend des services à des entreprises associées”. Ils se définissent plus simplement comme étant les prix des transactions entre sociétés d’un même groupe et résidentes d’États différents : ils supposent des transactions intragroupes et le passage d’une frontière. Il s’agit finalement d’une opération d’import-export au sein d’un même groupe, ce qui exclut toute transaction à l’international avec des sociétés indépendantes ainsi que toute transaction intragroupe sans passage de frontière. Les entreprises sont concernées non seulement pour les ventes de biens et de marchandises, mais également pour toutes les prestations de services intragroupes : partage de certains frais communs entre plusieurs entreprises du groupe (frais d’administration générale ou de siège), mise à disposition de personnes ou de biens, redevances de concession de brevets ou de marques, relations financières, services rendus par une entreprise du groupe aux autres entreprises… Les prestations de services non rémunérées et les mises à disposition gratuites de personnel ou d’éléments incorporels entre entreprises associées sont également conc ernées s’il s’avère qu’elles auraient dû être rémunérées, conformément au principe de pleine concurrence. 6
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Société mère A (France) Entreprise B (Allemagne)Frais de siègeVente d’ordinateurs Filiale A(France) Filiale B(Grande-Bretagne) Entreprise C (USA) Frais de siègeExemple 1 : au sein d’un groupe, une filiale A établie en France vend des ordinateurs à une autre filiale B établie en Grande-Bretagne, le prix de vente des ordinateurs est un prix de transfert. Exemple 2 : une société mère française A facture des frais de siège à ses filiales B et C, situées à l’étranger, le service facturé relève des prix de transfert.
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Entreprise A (France) Entreprise B (Espagne) Ven te de pièces détachées Groupe X Entreprise A (France) Groupe Y Entreprise B (Italie)Transaction transfrontalière / 9Exemple 3 : une entreprise A fabrique en France des biens qu’elle vend à une filiale étrangère B qui les commercialise, le prix de vente est un prix de transfert. Exemple 4 : une transaction transfrontalière entre des entreprises non associées ne constitue pas un prix de transfert. 8
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