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Par Ishrat Husain, Conseiller technique principal pour la santé, Bureau du développement durable, Bureau pour l™Afrique Kaitlyn Patierno, Maîtrise en santé publique MPH, Université de Californie, Berkeley School of public Health Inday Zosa- Feranil, Consultant, Avenir Health Rhonda Smith, Vice-présidente associée des Programmes internationaux, Population Reference Bureau Les auteurs adressent leurs remerciements aux personnes suivantes pour leurs commentaires précieux : Bureau de l™USAID pour la santé mondiale : Ellen Starbird, Directrice, Population et Santé reproductive (PSR) ; Alexandra Todd, Conseiller technique principal, PSR ; et Clive Mutunga, Conseiller technique pour la population, la santé et le développement, PSR. Bureau du développement durable, Bureau pour l™Afrique (AFR/SD) Jerome Wolgin, Économiste ; Kellie Burke, Analyste de recherche ; Lucy Gibbon, Analyste du changement climatique ; Julie Swanson, Spécialiste du programme pour l™Éducation et Mathew Emery, Conseiller en matière de genre. Population Reference Bureau : Kristen P. Patterson, Directrice du programme pour la Population, la Santé et l™Environnement ; Kristin Bietsch, Associée de recherche ; et Barbara Seligman, Vice-présidente, Programmes internationaux. Management Sciences for Health : Sarah Konopka, Directrice technique du Projet African Strategies for Health (ASH) qui a également fourni des données. Conception graphique par Diane Buric Design. Les graphiques montrant les pyramides des quatre études de cas ont été produits par Management Sciences for Health Photos de couverture par : (de gauche à droite) © Kirsty McLaren / Alamy Stock Photo ; © Cliff Parnell / iStock par Getty Images ; © Charles O. Cecil / Alamy Stock Photo Cette publication a été rendue possible grâce au soutien généreux de l™Agence américaine pour le développement international (USAID) aux termes du projet AID-OAA-A-16-00002. Les idées développées dans ce document re˜ètent les opinions personnelles des auteurs et n™engagent que leurs auteurs. Elles ne représentent pas nécessairement l™opinion de l™USAID ou celle du gouvernement des États-Unis. L™USAID n™est pas responsable de l™exactitude des informations présentées dans le présent document. © 2016 Population Reference Bureau. Tous droits réservés. FAVORISER LA CROISSANCE ECONOMIQUE, L™EQUITE ET LA RESILIENCE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : LE ROLE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE
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RÉSUMÉ ..7I. INTRODUCTION 9II. ÉVALUATION DU PROGRAMME DE PLANIFICATION FAMILIALE (2010-2015) .11Performance des pays et appui international : En hausse et prometteurs ..11Financement de la plani˜cation familiale : Améliorer les engagements des bailleurs de fonds et des pays ..14Établir un ˜l conducteur : Reconnaître les liens entre la plani˜cation familiale et le développement durable 16Ł Outils innovants et modèles .16Ł Accélérer la réalisation des objectifs de développement durable .17Ł Bilan des avantages à court terme de la plani˜cation familiale ..18Conclusion .18III. PERSPECTIVES : EXPLORER L™IMPACT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE SUR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE INCLUSIVE .19 Renforcer la compétitivité mondiale : Le rôle de la plani˜cation familiale .20Ł Renforcer la productivité du travail .21 Santé et nutrition ..21 Éducation .23Ł Améliorer l™ef˜cacité du travail .26Réduire le chômage et le sous-emploi ..27Promouvoir les changements structurels dans l™emploi .29Ł Bâtir des infrastructures nationales .29Ł Encourager la transparence des institutions .31Conclusion .33 Renforcer l™équité pour le développement économique ..34Ł Situation actuelle des inégalités en Afrique subsaharienne ..34Ł Réduire les inégalités futures : Quatre études de cas 36Rwanda : Fixer les normes du progrès équitable 38Kenya . Corriger la trajectoire de la baisse équitable de la fécondité 40Ouganda : Retard des progrès dus à la baisse inéquitable de la fécondité ..42Nigéria : Stagnation et inégalités .44Conclusion .46Renforcer la résilience .47Ł Changement climatique .49 Ł Sécurité alimentaire .51Ł Changement de l™utilisation des terres, terres arables et déforestation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53Ł Rareté de l™eau ..54Ł Croissance urbaine rapide ..56Ł Inégalités entre les sexes .57 Conclusion .58TABLE DES MATIÈRES
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2 Favoriser la croissance économique, l™équité et la résilience en Afrique subsaharienne : Le rôle de la plani˜cation familiale Liste des ˜gures Figure 1 . Tendances des taux de prévalence contraceptive moderne (TPCM) pour les pays dont les TPCM récents sont supérieurs à 20 pour cent .12Figure 2 . Les progrès des pays relatifs à l™utilisation de la contraception moderne ne se traduisent pas toujours par la baisse des taux de fécondité ..13 Figure 3 . Combinaison de méthodes contraceptives modernes dans certains pays du monde par catégorie de progrès .14Figure 4 . Assistance totale de la plani˜cation familiale et de la santé reproductive en Afrique subsaharienne .15Figure 5 . Plus de 50 millions de personnes supplémentaires vivaient dans la pauvreté en Afrique en 2012 par rapport à 1990 19 Figure 6 . Le rôle central de la plani˜cation familiale pour renforcer la compétitivité et la productivité ..21 Figure 7 . Les nourrissons nés moins de deux ans après la naissance précédente sont exposés à presque deux fois plus de risque de décéder que les nourrissons nés à un intervalle de deux ans ou plus .22Figure 8 . Ratios élève-enseignant dans l™enseignement primaire (moyenne pour 2005-2010) 24Figure 9 . Nombres actuels et projetés d™enfants <15 ans en 2015, en 2025, et en 2050 Dans les scénarios de variantes basse et moyenne .25 Figure 10 . Nombres actuels et projetés de personnes en âge de travailler en 2015 et en 2025, et en 2050 dans les scénarios de variantes basse et moyenne ..28IV. INTEGRER LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE DEVELOPPEMENT .59Conclusion .60 Références ..61Annexe A .64Annexe B .65Annexe C .66
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Table des matières 3Figure 11 . Pourcentage de pays qui sont des démocraties libérales dans chaque structure d™âge .32Figure 12 . Pourcentage d™enfants présentant un retard de croissance, quintiles les plus pauvres et les plus riches ..35 Figure 13 . Pourcentage de femmes ayant suivi un enseignement secondaire ou supérieur, quintiles les plus pauvres et les plus riches ..36Figure 14 . Pourcentage d™adolescentes ayant eu un enfant ou qui sont enceintes de leur premier enfant, quintiles les plus pauvres et les plus riches .36Études de cas par pays : Figure 1-A . Indice synthétique de fécondité (ISF) par statut social au Rwanda .38 Figure 1-B . La pyramide des âges au Rwanda (2015) 38 Figure 1-C . Rwanda (2010), Baisse actuelle de l™ISF 38 Figure 1-D . Rwanda (2050), Baisse accélérée de l™ISF ..39 Figure 2-A . Indice synthétique de fécondité (ISF) par statut social au Kenya 40 Figure 2-B . La pyramide des âges au Kenya (2015) .40 Figure 2-C . Kenya (2010), Baisse actuelle de l™ISF ..40 Figure 2-D . Kenya (2050), Baisse accélérée de l™ISF .41 Figure 3-A . Indice synthétique de fécondité (ISF) par statut social en Ouganda 42 Figure 3-B . La pyramide des âges en Ouganda (2015) ..42 Figure 3-C . Ouganda (2010), Baisse actuelle de l™ISF ..42 Figure 3-D . Ouganda (2050), Baisse accélérée de l™ISF .43 Figure 4-A . Indice synthétique de fécondité (ISF) par statut social au Nigéria ..44 Figure 4-B . La pyramide des âges au Nigéria (2015) 44 Figure 4-C . Nigéria (2010), Baisse actuelle de l™ISF .44 Figure 4-D . Nigéria (2050), Baisse accélérée de l™ISF 45Figure 15 . Caractérisation NAPA de la population, de la plani˜cation familiale / santé reproductive et du changement climatique 51Figure 16 . Il y a aujourd™hui 44 millions de personnes malnutries supplémentaires en Afrique subsaharienne par rapport à 1990 .52Figure 17 . Ressources annuelles renouvelables d™eau douce par habitant (en mètres cubes) en 1995 et en 2025 dans certains pays du monde ..55
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4 Favoriser la croissance économique, l™équité et la résilience en Afrique subsaharienne : Le rôle de la plani˜cation familiale Liste des tableaux Tableau 1 . Augmentation annuelle moyenne du point de pourcentage de l™utilisation de la contraception moderne dans 21 pays d™Afrique subsaharienne par catégorie de performance ..11Tableau 2 . Indice synthétique de fécondité et TPCM par niveau d™éducation .23Tableau 3 . Ratios de dépendance pour les scénarios de variantes basse et moyenne d™ici 2025 et 2050 .31Études de cas par pays : Tableau 1-A . Indicateurs démographiques des quintiles les plus pauvres et les plus riches selon deux scénarios d™ISF, Rwanda, 2015-2050 .39Tableau 2-A . Indicateurs démographiques des quintiles les plus pauvres et les plus riches selon deux scénarios d™ISF, Kenya, 2015-2050 41Tableau 3-A . Indicateurs démographiques des quintiles les plus pauvres et les plus riches selon deux scénarios d™ISF, Ouganda, 2015-2050 43Tableau 4-A . Indicateurs démographiques des quintiles les plus pauvres et les plus riches selon deux scénarios d™ISF, Nigéria, 2015-2050 ..45Tableau 4 . Projections de la croissance démographique et temps de doublement dans 21 pays d™Afrique subsaharienne ..48Tableau 5 . Tendances démographiques dans les principales régions urbaines d™Afrique subsaharienne (2010 et 2015) 56Tableau 6 . Différence dans la population des enfants <15 ans (et augmentation en pourcentage) entre 2015-2025 et 2025-2050, scénarios de variantes basse et moyenne ..64Tableau 7 . Augmentation de la population en âge de travailler (et augmentation en pourcentage) entre 2015-2025 et 2025-2050, Scénarios de variantes basse et moyenne ..65Liste des cartes Carte 1 . L™Afrique subsaharienne enregistre le nombre le plus faible de femmes ayant suivi au moins le premier cycle d™éducation secondaire ..26Carte 2 . Pays sahéliens dans lesquels la plani˜cation familiale est susceptible de renforcer la résilience 50
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6 Favoriser la croissance économique, l™équité et la résilience en Afrique subsaharienne : Le rôle de la plani˜cation familiale Entre 2015 et 2100 *Ł La population d™Afrique subsaharienne quadruplera passant de 960 millions à 4 milliards d™habitants . Ł La proportion de la population d™Afrique subsaharienne par rapport à la population mondiale devrait augmenter pour passer de 13 pour cent à près de 35 pour cent .Ł L™Afrique subsaharienne représentera près de 100 pour cent de l™augmentation estimée de 2 milliards de travailleurs au cours de ce siècle .Ł La population du Nigéria devrait augmenter de 182 millions en 2015 à 752 millions en 2100 .Ł 11 autres pays d™Afrique subsaharienne devraient atteindre des populations de plus de 100 millions d™habitants d™ici la ˜n du siècle .« L™Afrique subsaharienne pourrait tirer des béné˜ces signi˜catifs de sa croissance démographiqueŠà condition que la transition soit bien gérée Autrement dit, la région sera le principal acteur démographique mondial au cours de ce siècle. » Thakoor and Wakeman-Linn, 2015 L™amélioration des services de plani˜cation familiale aujourd™hui pourrait faciliter cette transition *Vimal Thakoor et John Wakeman-Linn, fiSurf the Demographic Wave,fl Finance & Development 53, no . 1 (2016), consulté à l™adresse www .imf .org/ external/pubs/ft/fandd/2016/03/thakoor .htm, le 9 septembre 2016 . [Cet article est basé sur le Chapitre 2 des Perspectives économiques régionales du FMI du mois d™avril 2015 : Afrique subsaharienne, « Comment l™Afrique subsaharienne peut-elle tirer parti du dividende démographique ? »] ; Nations unies, Perspectives démographiques mondiales : Révisions de 2015 .
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Résumé 7L™Afrique subsaharienne (ASS) subit actuellement des transformations importantes . Au cours de la dernière décennie, la région a connu une forte croissance économique, une réduction des décès maternels et infantiles, l™amélioration des niveaux d™éducation et de nouvelles avancées en matière de technologies et de télécommunications, créant ainsi les conditions pour un avenir solide . Cependant, les taux de croissance économique récents ont ralenti, soulignant la nécessité de nouvelles stratégies . La persistance du niveau élevé des taux de croissance démographique menacent de saper la croissance économique future ainsi que les autres progrès sociaux et de développement . Par ailleurs, plus de 335 millions de personnes vivent dans la pauvreté et bon nombre d™entre elles sont laissées pour compte . Les princi -paux dé˜s auxquels les dirigeants sont confrontés portent sur la manière de gérer la croissance démographique, la réduction de la pauvreté et des inégalités, le renforcement de la résilience des plus vulnérables, la compétitivité de l™économie mondiale moderne, et l™amélioration de la vie des populations sans mettre en danger l™environnement ou le bien-être des générations futures . Pour relever ces dé˜s, il est nécessaire de mettre en place une collaboration intersectorielle, des approches novatrices, et de tirer le meilleur parti de toutes les interventions disponibles . La plani˜cation familiale est une intervention qui pourrait et devrait être davantage exploitée . Cette revue étudie le rôle crucial de la plani˜ -cation familiale volontaire pour l™avenir de l™Afrique . Elle présente une vue d™ensemble de l™état de la plani˜cation familiale au cours des cinq dernières années et explore le formidable potentiel de la plani˜cation familiale pour créer une différence dans les nombreux obstacles sociaux et économiques que l™ASS doit franchir aujourd™hui . Voici les principaux résultats : Ł Davantage de pays africains enregistrent des augmentations dynamiques de l™utilisation de la contraception moderne. Au cours de la période 2010-2015, le nombre de pays où le taux de prévalence contraceptive moderne a augmenté de plus d™un point par an en moyenne, a plus que doubléŠde quatre à dix paysŠpar rapport à la décennie précédente . RÉSUMÉ Ł Des taux plus élevés d™utilisation de contraceptifs modernes ne se sont pas toujours traduits par une baisse rapide de la fécondité. Alors que l™utilisation de la contraception moderne a augmenté dans un nombre croissant de pays, la fécondité a baissé plus lentement ou a stagné . La plani˜cation familiale fait partie d™une multitude de facteurs complexes qui affectent la fécondité . Cependant, des recherches indiquent que lorsque les gouvernements font de la plani˜cation familiale une priorité et appuient des programmes ef˜caces, la fécondité diminue plus rapidement . Ł Il faut mettre plus d™accent sur un choix plus large des méthodes. Une des raisons de la lenteur de la baisse de la fécondité peut s™expliquer par le choix des méthodes contraceptives . De nombreux pays se sont fortement appuyés sur des méthodes à courte durée et, dans certains cas, sur des méthodes traditionnelles . Des méthodes plus ef˜caces, à longue durée d™action révers -ibles et permanentes, rencontrent une popularité crois -sante dans le contexte africain où elles sont disponibles et correctement soutenues, indiquant qu™elles représen -tent une partie essentielle de la réponse à la réduction de la fécondité dans la région . L™élargissement de l™accès à ces méthodes plus ef˜caces exigera des ressources considérables pour leur utilisation généralisée . Ł Le rôle de la plani˜cation familiale dans la réduc -tion de la fécondité et l™évolution des structures démographiques pourraient contribuer à : º Accélérer la croissance économique et la com -pétitivité mondiale de l™Afrique sub-saharienne. Les tendances historiques en Asie indiquent que des baisses de la fécondité ont précédé ou étaient associées à un taux de croissance économique plus rapide . Au fur et à mesure que la fécondité diminue et que la proportion de la population en âge de travailler augmente, un nombre croissant de pays africains se rapprochent du point charnière du ratio de dépendance de 50 (100 travailleurs pour 50 personnes à charge) associé à l™augmenta -tion de l™épargne et des investissements ainsi qu™à
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8 Favoriser la croissance économique, l™équité et la résilience en Afrique subsaharienne : Le rôle de la plani˜cation familiale l™amélioration de la santé et de l™éducation . Pourtant, faute d™une baisse accélérée de la fécondité, la plupart des pays africains n™atteindront pas le point charnière du ratio de dépendance et les avantages qui en découlentŠpendant les décennies à venir .º Réduire le chômage et le sous-emploi. Une impor -tante population en âge de travailler et un ratio de dépendance favorable peuvent propulser la croissance économique, à condition qu™il y ait suf˜samment d™emplois . Les projections montrent que d™ici 2050, le nombre de travailleurs en Ouganda aura plus que triplé par rapport à aujourd™huiŠpassant de 19 millions à 61 millions de travailleursŠet la main- d™œuvre du Niger quadruplera (passant de 9 millions à 39 millions) au cours de la même période . La plani- ˜cation familiale aide les pays à dégager des ressour- ces pour investir dans les infrastructures nécessaires à la production d™emplois productifs de haute qualité tout en réduisant le nombre de futurs travailleurs qui entrent sur le marché du travail . Cependant, a˜n de réduire le chômage et le sous-emploi de demain, les programmes de plani˜cation familiale doivent être renforcés et élargis aujourd™hui .º Positionner les pays africains a˜n qu™ils béné -˜cient de la révolution technologique. La tech -nologie mobile transforme la vie des Africains . La révolution technologique mondiale commence d™ores et déjà à changer la demande de main-d™œuvre et la nature des emplois, en particulier dans les villes afri- caines . La réduction de la fécondité donne aux pays la possibilité d™investir dans l™éducation et le dévelop- pement de la main-d™œuvreŠle capital humainŠ et dans les infrastructures technologiques a˜n de les rendre aptes à mieux répondre aux exigences chan -geantes du XXIe siècle .º Instaurer des institutions nationales plus fortes. La réduction de la fécondité se traduit par des taux de croissance démographique plus stables, une diminution des pressions sur le marché de l™emploi, la réduction du nombre de jeunes chômeurs, et par conséquent, un environnement plus propice à la production de démocraties fortes . L™évolution de la structure par âge d™une population jeune à une population plus mature contribue à jeter les bases de la stabilité sociale et politique, qui est la pierre angu -laire de la solidité des institutions nationales .Ł Les variations passées de la fécondité entre les riches et les pauvres ont creusé les inégalités dans l™accès aux opportunités économiques. Les pro -grammes inclusifs de plani˜cation familiale et de développement peuvent contribuer à combler l™écart de la fécondité entre les riches et les pauvres . Le Rwanda en est l™exemple principal en Afrique, où les structures de fécondité et de l™âge des riches et des pauvres con -vergent et se rapprochent de celles des pays à revenu élevé . En revanche, dans des pays comme l™Ouganda et le Nigéria, les inégalités en matière de fécondité et d™âge restent importantes ; les ratios de dépendance élevés des segments les plus pauvres de la population, conjugués à la faible utilisation des services de plani˜ -cation familiale, compromettent leur capacité à accéder à, et à béné˜cier des opportunités économiques . Les programmes de plani˜cation familiale doivent accorder la priorité à l™accessibilité pour tous . Ł La réduction de la taille des familles et le ralentisse -ment de la croissance démographique renforcent la résilience aux chocs et aux tensions naturels et engendrés par l™homme. La plani˜cation familiale peut contribuer à atténuer les effets négatifs du change -ment climatique, de la rareté de l™eau, de la dégradation des terres et de l™urbanisation rapide de deux façons : en réduisant la taille des ménages, ce qui améliorera la capacité de faire face au niveau familial ; et en rédui -sant les pressions démographiques sur la terre, l™alimen -tation et l™eau, en ralentissant les émissions de CO2 et en générant des béné˜ces climatiques et sanitaires .
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Section I 9L™Afrique est en marche et est en bonne place pour devenir un acteur économique majeur dans le monde . Au cours des deux dernières décennies, le continent a joui d™un taux de croissance économique annuel moyen de 4,5 pour cent .1 La poursuite de cet élan, en particulier à la lumière du récent ralentissement de la croissance en 2016, exigera des actions concertées en matière de politiques et de programmes sur de nombreux fronts . La plani˜cation familiale est une intervention qui pourrait contribuer à la réalisation d™une croissance économique soutenue . Un nombre croissant de preuves suggèrent que la plani˜cation familiale a un impact profond sur les nombreux détermi -nants majeurs de la croissance économique, allant au-delà de l™impact bien compris sur le revenu par habitant .2 Plus précisément, les investissements dans les programmes de plani˜cation familiale volontaire pourraient aider à soutenir ou accélérer la croissance économique en améliorant la productivité et l™ef˜cacité du travail, en encourageant l™équité et en renforçant la résilience . Au mois de janvier 2015, l™Agence américaine pour le développement international (USAID), a célébré ses 50 ans d™investissements dans la plani˜cation familiale . L™USAID, en tant que donateur bilatéral le plus important en matière d™aide internationale à la plani˜cation famil -iale et à la santé reproductive, a été un chef de ˜le dans la transformation du paysage mondial de la plani˜cation familiale . Tout au long de la période 2014-2015, le Bureau pour l™Afrique (AFR) de l™USAID a réalisé une évaluation de l™évolution des programmes de plani˜cation familiale dans les pays prioritaires en Afrique subsaharienne (ASS) . La Section II du présent rapport résume les conclusions de cette évaluation et met à jour un rapport antérieur intitulé Évaluation du Programme de plani˜cation famil -iale dans certains pays d™Afrique subsaharienne , publié par le Bureau pour le développement durable du Bureau pour l™Afrique de l™USAID en 2010 . L™évaluation se concentre sur 21 pays d™Afrique subsaharienne, représentant près des SECTION I INTRODUCTION Ce rapport s™appuie sur les données provenant de sources primaires et secondaires, notamment des revues de littérature tech -nique, des rapports clés publiés par des institutions de développement (Banque mondiale, Nations unies, Fonds monétaire international), des articles rédigés par des universités et des chercheurs connus, des publications et des documents de pro -grammation de l™USAID, et des données provenant des enquêtes de population telles que les enquêtes démographiques et de santé (EDS) et les enquêtes en grappes à indicateurs multiples (EGIM). Sauf indication contraire, les projections de population utilisées dans l™ensemble du rapport utilisent les données actualisées et harmonisées les plus récentes de la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales de l™Organisation des Nations unies Perspectives démographiques mondiales : La Révision de 2015 . Les analyses basées sur les projections démographiques fournissent plusieurs scénarios parce que ces projections partent d™hypothèses et ne sont pas des prédictions dé˜nitives susceptibles de se réaliser avec certitude. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fournit des variantes basse, moyenne et haute de la fécon -dité pour estimer les populations futures. Les différentes projections sont basées sur les variantes suivantes : La variante moyenne : La variante moyenne est la tendance la plus probable de la fécondité et suppose une croissance du recours à la plani˜cation familiale qui se traduira par des réductions de la fécondité ressemblant à des modèles similaires à ce qui s™est passé dans d™autres pays. Les variantes basse et haute : La variante basse suppose que Indice synthétique de fécondité (ISF) équivaut à un demi-en -fant de moins que la variante moyenne au cours de chaque période, tandis que la variante haute suppose que l™ISF représente un demi-enfant de plus que la variante moyenne. ENCADRÉ 1 Méthodes, projections de la population et variantes de fécondité
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